Ma démarche

Ma création artistique propose un voyage initiatique dans l’univers mystérieux des masques et de quelques visages emblématiques.
Ma démarche esthétique se caractérise par une inspiration puisée dans le souffle épique des ancêtres, la référence à divers courants artistiques, le passage du tri au bidimensionnel, le travail sur la couleur et les formes. Ce travail est le symbole de mon métissage culturel.

Le souffle épique des ancêtres

Ma peinture est une initiation à un monde mystérieux. Celui des masques qui protègent, effraient, apaisent, inspirent, fascinent. Celui du visible, de l’invisible, des couleurs, des codes et des signes. Celui des masques sociaux que les humains portent au fil des jours, au fil des circonstances. Celui des identités multiples. Celui des masques qui parlent aussi.

« On dirait que, plongé dans l’atmosphère envoûtante de ces œuvres, le visiteur s’attend, au détour du chemin, à assister à la danse des masques sur la terrasse où l’on veille le défunt, ou de les entendre rire ou pleurer dans un langage secret à eux seuls accessibles. Car les masquent parlent aussi ». 1

1 Cf. note de lecture « Les masques parlent aussi », par Clémentine Faïk Nzuzi, écrivain, professeur émérite en langues et cultures d’Afrique noire, UCL.

Référence à divers courants artistiques

Tout comme des artistes européens au début du 20ème siècle qui se sont inspirés, dans leurs recherches picturales, de « l’art nègre » et particulièrement des caractéristiques formelles des statuettes, totems, fétiches et des masques africains, je m’inspire de ces mêmes objets dans un équilibre entre ethnologie et esthétique. On y trouve des accents du fauvisme et du cubisme. On y décèle des références à Picasso, Modigliani, Ensor, Braque. Mais il s’agit d’une source d’inspiration parmi d’autres, comme l’art asiatique ou gréco-romain.

« Être Africaine par filiation et vivre en Belgique, c’est habiter dans un environnement rempli de masques dans lequel les masques du Mali ou leur souvenir jouxtent des collections de masques congolais et ceux représentés dans les tableaux de James Ensor, ainsi que ceux des carnavals de Flandre qui les ont inspirés et sont utilisés dans les processions traditionnelles, telles celles de Bruges et de Furnes ». « Pour en revenir à l’influence des masques africains sur l’art européen, il faut se tourner vers l’œuvre de Picasso et de Braque à la veille et à la naissance du cubisme. À cette époque, ils remplacent l’un et l’autre les têtes humaines par des masques africains ». 2

2 Cf. la préface « Les masques parlent aussi » par Michael Palmer, critique d’art, spécialiste de l’Art belge, auteur de « L’art belge d’Ensor à Panamarenko », éditions Racine.

Le passage du tri au bidimensionnel

Je transforme, interprète ou imagine des objets tridimensionnels en figures bidimensionnelles. Ces visages et masques couchés sur la toile du peintre prennent un nouveau statut, acquièrent une esthétique à part entière qui apporte au spectateur une vision de l’objet réel transcendé par la couleur et les formes.

Le travail sur la couleur et les formes

Je peins sur toile et à l’huile même si parfois, l’acrylique s’invite en mode mineur. Ma peinture est une rencontre de couleurs qui s’épousent selon l’émotion du moment, donnent naissance à des myriades de tonalités éclatantes et contrastées, déclinées en ocre, jaune, orange, rouge, bleu, blanc, noir. Par l’utilisation des matières, des couleurs et des formes géométriques, les masques et visages sont sculptés par le pinceau. J’utilise tout ce que je trouve à portée de ma main : pinceau, couteau, peigne, mouchoir en papier, tissu, doigt, bois. Ma peinture est sculpture. Ma peintre est liberté.

Je peins depuis une vingtaine d’années. J’ai participé à plusieurs expositions individuelles et collectives mais c’est tout récemment que j’ai décidé de proposer mes tableaux à la vente.

@fathyartistepeintre

Rejoignez mes contacts pour être tenus informés de mes activités