« À l’université, mon professeur de cinéma, Victor Bachy, m’a proposé de rédiger en mon nom un article qu’il ne pouvait écrire, faute de temps. C’est ainsi que j’ai écrit mon premier article sur les «Bibliothèques africaines » pour Ulysse, la revue (suisse) du voyage culturel.

Au début des années 1990, j’ai rencontré, à la Foire du livre de Bruxelles, Ibrahima Baba Kaké, d’origine guinéenne, professeur agrégé d’histoire, enseignant à Paris et auteur.

Il m’a conseillé d’écrire un article sur «Les femmes intellectuelles africaines et les carcans de la tradition». L’article a été publié dans Amina, le magazine (français) de la femme africaine.

Mon second article publié dans Amina était intitulé «Excision et infibulation : pourquoi saccager le sexe des femmes ? » J’ai occupé quelques tribunes libres dans le magazine Amina jusqu’en 1994 où, suite à un rendez-vous à Paris, le directeur de la publication, Michel de Breteuil, et moi avons décidé de créer une rubrique mensuelle, Lettre de Belgique. Une première, car auparavant, le magazine proposait surtout des articles sur la France, l’Afrique, les Antilles.

Désormais, il y aurait des rubriques parlant d’autres pays européens. Ce fut le début d’une belle aventure. Je serais leur correspondante permanente en Belgique jusqu’en 2012. J’ai sans doute été la première journaliste à mettre en avant le dynamisme des femmes de la diaspora.

J’ai réalisé pas moins de cent cinquante interviews de femmes actives dans le domaine de l’associatif, de la politique, de la littérature, de la musique, etc. : la linguiste, chercheuse et écrivaine Clémentine Madiya Nzuji, la comédienne Babetida Sadjo, l’écrivaine Dominique Aguessy, la journaliste Veronica Rocha, la chanteuse et bassiste Manou Gallo, la fondatrice et présidente du GAMS Khadidiatou Diallo, la secrétaire d’État Gisèle Mandaila, la chanteuse Marlène Dorcena, la présidente de l’association «La Zaïroise et ses sœurs » Yvette Makilutila-Massamuna, la propriétaire du restaurant Inzia Monique Fodderie, la réalisatrice Monique Mbéka Phoba, le groupe de musique Zap Mama, l’activiste Maddy Tiembé… »